J’adore les enfants, surtout les miens…

… c’est pour ça que j’en ai pas !

 

C’est marrant. Dans les familles, les grossesses viennent par vague. Souvent, quand t’as une frangine en cloque, t’as la cousine qui suit. Étrange non ? Toujours est-il que je ne dois pas être la seule à l’avoir remarqué vu que, quand une personne de ma famille/entourage proche a un polichinelle dans le tiroir, la question ne tarde pas « et vous les bébés, c’est pour quand ? ».

Non contente d’avoir une horloge biologique qui tourne sans me demander mon avis, faut qu’on me rappelle en plus que j’ai une DLC sur le cul comme un produit Carrefour. Je dis ça suffit ! Ce n’est pas parce qu’on est en âge d’enfanter qu’on en a forcément envie même si l’homme idéal partage vos jours, vos nuits et vos armoires !

On vous siffle gentiment à l’oreille que « va falloir s’y mettre » comme si à moi seule j’allais repeupler la planète et qu’ « il y a des nounous » pour faire garder petit nous quand nous travaillons et qui va me pomper tout mon salaire pour être à ma place quand je suis censée le gagner, le dit salaire.

Cette dictature de la famille commence un peu à me courir. Dans mon mode d’emploi, je n’ai pas été fourni avec l’option gamins aux premières heures du printemps. C’est vrai quoi ! Un enfant ça se décide à deux, ça se prépare, ça s’organise, on est à l’heure de la pilule que diable !

 

Y a peu, j’ai vu sur M6 un reportage sur les pitchounettes de 16 ans qui décident (ou pas, parfois) de mettre bas. Elles sont portées en mi martyres mi héroïnes. Est-ce que les médias se rendent compte de la portée de leurs mots des fois ? On dirait que la grossesse est une sinécure, que l’accouchement c’est franchement trop facile et que s’occuper d’un gamin c’est faisable. Bien sur que c’est faisable. Mais à 16 piges, quand t’es censée être au lycée en train d’apprendre tes maths et de préparer ton avenir pour ne pas être dans la merde dix ans plus tard (ce que tu seras quand même vu le contexte économique et professionnel actuel), t’es pas supposée te lever 3 fois par nuit pour coller un biberon dans la bouche du petit toi qui roupille pas !

On va se retrouver avec plein de gamines mamans juste parce qu’à la télé z’ont dit que c’était fastoche ! Qu’on montre l’envers du décor un peu… Combien restent avec le papa ? Combien galèrent financièrement pour élever un enfant ? Comment un enfant peut élever un enfant ?

 

Alors laissez moi/nous prendre le temps et décider moi/nous-mêmes de si et quand on voudra avoir des enfants !

Ce monde me fout la trouille, quand même.

2 réflexions au sujet de « J’adore les enfants, surtout les miens… »

  1. Ah si, ici aussi j’ai remarqué que ça marchait par invasions.. Bientôt tout le village va te presser, ou monter la pharmacienne contre toi pour te piéger ta pilule, quand EUX, auront décidé que c’est « le moment »
    Ah beh oui, mais non. Merci bien. C’est encore à nous de décider, à ce que je sache..?

    Contente de voir que je ne suis pas la seule à flipper devant les mères de 16 ans..
    – Elles me donnent parfois l’impression de faire un truc à l’envers.. Et la « crise d’ado » (ou de nerfs, c’est selon), elles la feront en même temps que l’enfant ? (à leur 35 ans? Quand tes « boulettes » deviennent réellement des catastrophes, dans le « monde des adultes »?)
    Ca m’fait peur pour elles, sachant que j’ai 2-3 connaissances dans ce cas-là..
    – Sans compter que les reportages / séries sont toujours très optimistes, eux. Toujours tournés dans des conditions agréables (papa/maman qui aident, familles aisées..)

    J’ ferais bien lire ton article à l’homme & aux potes, tiens..

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